Dans la valise de Flavie Trichet Lespagnol

Flavie Trichet Lespagnol-NZRécemment, Samsonite est revenu vers moi en me proposant de collaborer à la promotion de son concours Design My Samsonite. Pour de multiples raisons, nottament pour la qualité irréprochable des valises et le site de production basé en Belgique (sauvons nos emplois!), c’est une marque dont j’ai plaisir à parler. Design My Samsonite, c’est une compétition internationale adressée aux étudiants en art ou en design et aux jeunes diplômés. Jusqu’au 31 mai, ces derniers pourront soumettre en ligne leur projet de dessin afin de tenter de remporter le production en série limitée (vendue en septembre 2013) de la collection Cosmolite ou Firelite, personnalisée avec leur illustration, ainsi qu’ un ensemble de valises et un voyage à New York ou au Cap d’une valeur de 3 000 €. Les vainqueurs seront dévoilés en juin mais je ne manquerai pas de vous en reparler d’ici là…

L’évocation de ces voyages m’a donné envie de partir à la découverte de la photographe Flavie Trichet Lespagnol, dont j’ai connu le travail grâce à la magie de Twitter. Née en 1987, diplômée de Gobelins, la jeune artiste dévoile le monde et ses multiples facettes au travers son objectif.  Expatriée à Londres depuis quelques mois, la jolie baroudeuse talentueuse méritait bien un « petite » interview!

Flavie Trichet Lespagnol-Apparition

1. Voyage, mode et jolies filles semblent être les éléments centraux de ton travail artistique?

La mode et le voyage sont mes deux piliers, la fondation de mon travail au quotidien. Chacun m’apporte une intarissable source d’inspiration. Pour le moment, ils apparaissent dans mon travail comme deux voies en parallèle mais l’objectif est de réaliser mes images mode dans des paysages et des lieux atypiques. Quant aux jolies filles charismatiques, je dois être bien entourée…

2. Comment est née cette passion pour la photo? Avec quel matériel travailles-tu?

La photographie grandit en moi depuis que je suis petite. L’année de mes 12 ans, elle a finalement détonné comme un coup de foudre. J’ai toujours été entourée de photographie et je me souviens avoir commencé à découper religieusement mes publicités de mode préférées quand j’avais 7 ans. Je collectionnais les catalogues de voyages en même temps, j’imagine qu’à partir de ce moment là, mon avenir était déjà tracé. Cela fait 14 ans que je photographie, mais je ne l’ai jamais vécu comme un passe-temps, c’était déjà un travail à l’époque, un travail de plus en plus passionnant aujourd’hui.

Mon matériel est simple: je n’ai en aucun cas envie de m’encombrer avec trop de boitiers ou d’objectifs. Ce qui compte c’est l’image. J’ai un appareil de chaque sorte: un numérique 5D Mark II, un argentique « de reportage » depuis le début, mon fidèle Canon AE1, un moyen format Hasselblad et deux Polaroïds.

3. Tu signes un très beau reportage en Inde. Comment as-tu préparé ton voyage? Qu’avais-tu emporté dans ta valise? Comment s’est passée la vie sur place? Qu’en retiens-tu?

Pour chaque voyage, je me prépare en lisant des livres, des témoignages. Jamais à outrance, juste pour avoir une idée de ce qui m’attend. Une fois sur place, mon Lonely Planet est ma bible. Pour l’Inde, j’avais choisi trois villes à l’avance mais rien n’était réservé. Je préfère toujours suivre mon instinct au moment où je découvre l’ambiance d’un pays. J’ai emporté 3 appareils photos, quelques livres et carnets, une playlist composée par mes amis. Côté dressing, des vêtements légers, assez amples et colorés pour me fondre un maximum dans la masse. Je me souviens qu’en rentrant de Nouvelle-Zélande, mes mains étaient dans un état déplorable. Pour l’Inde, j’ai donc emmené quelques produits de beauté et je me suis fait pas mal de manucures dans mes chambres d’hôtels indiennes. Mon petit luxe après des jours sur la route.

Partir seule en Inde m’a fait passer par pleins d’étapes intenses depuis la prise du billet, la monté dans l’avion jusqu’à l’arrivée dans la jungle de Delhi. Les deux premiers jours sont les plus durs, je me suis demandée un certain nombre de fois pourquoi j’avais décidé de venir mourir à l’autre bout du monde. C’était littéralement la phrase que je me répétais. L’instinct de survie prend le dessus et une fois ces deux jours passés, on s’adapte vite. Jaisalmer, ville proche du Pakistan était absolument fascinante, puis à Udaipur la romantique  j’ai rencontré des indiens merveilleux mais je pense que mes 4 derniers jours ont été les plus parfaits, c’était à Varanasi, la ville du Gange. C’est un pèlerinage qui m’a changé pour toujours.

4. Quelle place occupent les voyages dans ta vie? Une destination rêvée? Pourquoi?

Les voyages rythment toute ma vie. Et mon compte en banque aussi! C’est ma priorité après le travail. Je produis un gros reportage par an, donc une destination lointaine de plusieurs semaines choisie en fonction des images que je souhaite réaliser. Pour la partie « vacances », j’essais de faire plusieurs week-end dépaysants tout au long de l’année. La Nouvelle-Zélande était mon voyage de rêves, je pense qu’étant le pays le plus éloigné de la France, c’était un vrai symbole d’exotisme pour moi et maintenant que j’ai réalisé cet idéal, je suis passée aux suivants. Je médite déjà sur mon reportage 2014, j’hésite fortement entre découvrir l’Iran et faire le tour du Laos en mobylette.

6. Y a-t-il un objet fétiche que tu emportes partout, quelle que soit la destination?

Mon seul objet fétiche, c’est mon bandana ou plutôt ma collection de bandana. J’ignore comment c’est venu, j’ai commencé à en porter sur mes shootings et j’ai fini par en emporter avec moi. Ca a été une des meilleures décisions pour l’Inde, car porter un bandana la-bàs équivaut à faire partie de la mafia de Bombay. Dans mon cas, on me prenait pour une de leurs petites-amies. Cela m’a protégé de pas mal de dangers sur place, surtout la nuit où j’ai dû dormir sur le sol d’une gare de banlieue.

7. Pourquoi avoir fait le choix de partir vivre à Londres?

J’ai toujours voulu vivre à Londres. Or, comme ma carrière n’avançait pas au rythme que je souhaitais à Paris, j’ai pris le risque de partir, quitte à tout recommencer. C’est très exaltant la sensation d’arriver dans une ville aussi compétitive que Londres. Cela donne envie de se dépasser. Parallèlement, comme la mentalité anglo-saxonne est axée sur l’encouragement et la motivation, le plaisir de travailler est décuplé. Je suis impatiente de découvrir ce que cette ville va m’apporter dans le futur!

 Photos: Flavie Trichet Lespagnol // Portrait réalisé à Milford Sound (Ile du sud en Nouvelle-Zélande) – Amélie pour « Apparition », Paris, Janvier 2013 – Alone in India, Varanesi, October 2012.

Flavie Trichet Lespagnol-AloneInIndia

Comments
2 Responses to “Dans la valise de Flavie Trichet Lespagnol”
  1. cyrille dit :

    j’adore ton histoire FLavie…je te souhaite une belle aventure Londonienne, beaucoup de rencontres,quelques mesaventures au passage histoire de pimenter le quotidien: Le voyage nous fait grandir et nous ouvre des portes et avec la photo tu garderas a jamais l’histoire d’une rencontre, celle du regard du photographe avec ……………….

  2. Lilzeon dit :

    FTL++++ 🙂
    elle va faire parler d’elle…

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